Prenons par exemple le cas de figure suivant : l’entreprise Albatros a acheté la société Bravo pour 100 millions d’euros. Les experts financiers d’Albatros ont calculés à l’avance que Bravo avait une valeur d’actif de 60 millions d’euros. Cela signifie donc que 40 millions d'euros sont comptés comme un goodwill.
Le goodwill apparaît donc comme un actif dans le bilan et compte donc dans la valeur d’une entreprise. Il est toutefois possible que le goodwill puisse perdre de la valeur au bout d’une année. Le goodwill en étant une immobilisation incorporelle à durée de vie indéfinie, est soumis obligatoirement à des tests de dépréciation et doit être donc apprécié chaque année. Cependant, cette valeur n’est pas identifiable comme flux de trésorerie et ne peut être vendue. Pour cette raison, un niveau d’évaluation doit être défini pour l'examiner, qui est appelé habituellement une unité génératrice de trésorerie (cash generating unit ou CGU). Ceci est directement lié au goodwill et doit être systématiquement sélectionné d’une période de facturation à une autre (exigence de cohérence). Par exemple, la société achetée, ou un département de cette entreprise peut être défini comme CGU.
Bravo n’a malheureusement pas rencontré le succès espéré. Après une année, Albatros s’est rendu compte que la valeur d’utilité était de 70 millions d’euros et que le prix de vente net était de 80 millions. Par rapport à la valeur comptable de 100 millions d’euros (actif de 80 millions + le goodwill de 20 millions), la valeur recouvrable était de 80 millions. Albatros a donc enregistré une dépréciation de l’écart d'acquisition de 20 millions d’euros.
Maintenant la société doit amortir le goodwill afin d’ajuster le bilan à la valeur réelle. Dans le cas d’Albatros et de Bravo, le goodwill est de 100 pourcent. Si le goodwill est supérieur à la valeur comptable, aucune attribution ne peut se produire. Dans ce cas, la valeur comptable est conservée.