Voici un exemple : les PDG de la start-up technologique A et le grand groupe B se rencontrent. A a développé un produit innovant, mais n’a pas les moyens de le breveter et ne réalise donc pratiquement aucun profit. Cependant, les propriétaires de la start-up s’attendent à un taux de rotation élevé dès que le produit sera sur le marché. Ils veulent donc vendre l’entreprise pour 15 millions d’euros.
B s’intéresse au produit, mais prévoit de longues phases de test avant qu’il puisse être lancé sur le marché sous un nouveau nom. Ils sont sceptiques quant aux prévisions de la start-up concernant le niveau des ventes. Par conséquent, ils ne veulent pas payer plus de 8 millions d’euros au départ pour A, mais ils voient le potentiel du produit. Les deux gérants s’accordent donc sur une clause d’earn-out.
Pour ce faire, ils sélectionnent une variable de mesure objectivement vérifiable : le produit des ventes. Si le chiffre d’affaires de l’année suivant l’achat atteint 15 millions d’euros, B verse une somme de 7 millions d’euros aux anciens opérateurs de A, en plus du prix d’achat immédiat de 8 millions d’euros. Si la société cible réalise un chiffre d’affaires d’au moins 7 millions d’euros, B Tech paiera une somme proportionnelle de 3 millions d’euros. Si l’entreprise réalise moins ou pas de ventes, B n’effectue aucun paiement supplémentaire au prix de base.
Le scepticisme de B est confirmé : le produit génère moins de 7 millions d’euros. Afin de pouvoir vérifier le montant du chiffre d’affaires, le vendeur de A s’est assuré le droit de consulter les comptes annuels et les documents connexes de B. L’ancien propriétaire doit vérifier si B a encouragé le brevetage, si toutes les opportunités de vente ont été exploitées et si le produit a été suffisamment promu.