Le compte courant d’associé correspond à un prêt accordé par un associé à l’entreprise, dans l’objectif de financer l’activité de cette dernière.
La condition pour pouvoir effectuer un apport en compte courant d’associé est de détenir au moins 5% du capital social de la SARL ou SAS. De plus, il est possible de créer un accord en compte courant d’associé qui soit bloqué ou débloqué.
L’apport en compte courant est caractérisé de la manière suivante :
- L’apport en compte courant est un prêt : les sommes prêtées devront être remboursées.
- Le compte courant d’associé peut provenir de deux sources : soit de sommes dues par l’entreprise (dividendes ou rémunération par exemple) volontairement prêtées à la société, soit de versements effectués par l’associé ou le gérant ayant puisé dans son patrimoine personnel.
- L’apport peut être consenti contre rémunération ou gratuitement : en d’autres termes, l’associé personne physique acceptant un apport en compte courant d’associé peut décider de renoncer à la perception d’intérêts.
- L’apport réalisé en compte courant d’associé peut être abandonné : par exemple, lorsque la société rencontre des problèmes financiers.
Au niveau fiscal, l’associé effectuant l’apport sera imposé sur la base du montant brut des intérêts perçus. Ces derniers sont soumis au barème progressif d’imposition à l’impôt sur le revenu (IR).
L’entreprise peut déduire les intérêts versés à l’associé à partir du moment où ceux-ci sont versés dans l’intérêt de la société et qu’ils sont inscrits dans son bilan comptable. Cependant, la déductibilité est plafonnée selon des taux trimestriels fixés au journal officiel.