Un organisme sans but lucratif a besoin d’une gestion différente de celle qui est pratiquée au sein des entreprises à but lucratif. La différence la plus importante entre la gestion d’un OSBL et la gestion d’une entreprise classique est probablement la définition différente de la réussite. Pour la plupart des OSBL, le succès ne peut en effet être mesuré en fonction des ventes ou des bénéfices. Bien souvent, le succès ne peut être mesuré directement parce que les OSBL sont axés sur des valeurs plutôt que sur le profit. Le respect de certains principes est déjà un succès en soi, sans entraîner immédiatement des changements révolutionnaires, par exemple dans l’aide humanitaire ou bien la protection de l’environnement.
Le défi du contrôle de gestion (CDG) consiste donc à développer tous les critères de mesure du succès. Bien que les flux financiers et la trésorerie doivent également faire l’objet d’un suivi au sein des OSBL, le contrôle spécialisé est beaucoup plus important pour ces organisations. L’ensemble classique d’outils de contrôle de gestion doit donc être étendu et adapté aux organisations à but non lucratif. Ce n’est qu’à cette condition que l’efficacité de leurs activités pourra être réellement évaluée. L’utilisation efficace des ressources financières et du personnel, souvent rares, joue également un rôle important.
Comme que de nombreux membres d’organismes sans but non lucratif ne sont pas des employés de ces structures, mais les soutiennent volontairement et sans rémunération via le bénévolat, la politique du personnel ne peut pas s’appuyer sur une motivation extrinsèque sous la forme de primes ou d’augmentations de salaire. Au contraire, la structure doit éveiller la motivation intrinsèque des employés, par exemple en mettant l’accent sur l’importance sociale de l’activité.
Au niveau de la gestion financière, la collecte de fonds est primordiale, contrairement aux entreprises à but lucratif, les OSBL dépendent dans la plupart des cas des dons, donations et du parrainage pour leur existence à long terme.