L’EBITA n’est pas une donnée sur le résultat net que vous pouvez effectivement créditer à votre société à la fin de l’année. Ce chiffre met en parenthèse les éléments qui ont une influence certes réelle sur le bénéfice d’exploitation mais qui ne fournissent aucune information sur la performance de l’entreprise au cours de l’exercice. Cet indicateur présente un autre avantage : il permet de faire des comparaisons : les intérêts, c’est-à-dire les produits et charges financiers ainsi que les amortissements sur les immobilisations incorporelles et fiscales, ne sont pas pris en compte, tandis que les amortissements sur immobilisations corporelles sont pris en compte. Il est ainsi possible de comparer la performance de différentes entreprises, y compris au-delà des frontières nationales.
Selon le sens du terme anglais « amortization », les immobilisations incorporelles correspondent aux licences, brevets, logiciels, etc. auxquels une valeur concrète peut être attachée. Si une durée d’utilisation spécifique peut également être spécifiée pour ces biens, ceux-ci peuvent être amortis en conséquence.
En outre, il existe des biens immatériels qui peuvent contribuer à la valeur d’une entreprise, mais qui n’ont pas eux-mêmes une valeur quantifiable concrète, comme les marques, les droits d’édition, les listes de clients ou autres. De tels éléments peuvent ne pas figurer dans un bilan. En tout état de cause, les immobilisations immatérielles - de quelque nature qu’elles soient - n’ont aucune influence directe sur les résultats d’exploitation opérationnels d’une entreprise. Les possibilités d’amortissement ne sont même pas toujours déterminées avec précision. Il est judicieux d’exclure ces amortissements - comme c’est le cas pour l’EBITA – pour évaluer l’activité opérationnelle d’une entreprise.
Outre les charges et produits d’intérêts, l’EBITA exclut également les autres charges ou produits exceptionnels et non récurrents qui ne sont pas attribuables au succès opérationnel de la société. De tels chiffres peuvent en effet fausser le tableau et rendre la comparaison avec d’autres entreprises plus difficile.
En ce qui concerne le concept en lui-même, l’EBITA se situe entre l’EBIT et l’EBITDA : ces deux indicateurs mettent également de côté des éléments généralement inclus dans une évaluation classique de la performance d’une entreprise. L’EBIT n’inclut pas les intérêts et les impôts, tandis que les amortissements sont pris en compte. De son côté, l’EBITDA exclut l’amortissement des immobilisations corporelles.