Le plan d’investissement doit comprendre l’ensemble des dépenses exceptionnelles pour tous les biens qu’implique l’investissement, y compris les coûts de préfinancement des commandes associés à la phase de démarrage. S’il s’agit d’un financement de départ dans le cadre de la création d’une entreprise, le plan d’investissement doit également comprendre tous les coûts de création.
Il n’existe pas de modèle officiel en France qui prescrirait la structure et le contenu d’un plan d’investissement. On s’inspirera à cet effet des documents que peuvent proposer le site Internet de Bpifrance, qui est la Banque publique d’investissement, organisme français de financement et de développement des entreprises. Sur ce thème vous pouvez aussi retrouver des informations utiles sur le site du ministère de l’économie.
Pour vous montrer la structure d’un plan d’investissement, nous prendrons l’exemple d’un investissement de départ dont la présentation s’organise comme suit :
- besoins en capitaux pour la création (juridique) de la société
- besoins en capitaux pour les charges d’exploitation courantes de la phase de démarrage
- besoins en capitaux pour les investissements en immobilisations
- besoins en capitaux pour les investissements en capital d’exploitation
- amortissements et intérêts
S’il s’agit d’un investissement de départ pour votre projet, les frais de création sont à fournir à part dans le plan d’investissement. Les besoins en capitaux pour la création (juridique) de la société comprennent toutes les dépenses de préparation de la création, comme les frais de conseil et les droits et taxes exigés pour toutes inscriptions, autorisations et actes notariés.
Par ailleurs, un investissement s’accompagne normalement de dépenses pour des immobilisations corporelles et incorporelles. On distingue immobilisations et capital d’exploitation. Les immobilisations comprennent tous les biens acquis dans le cadre de l’investissement pour une exploitation dans la durée, par exemple des biens réels comme des machines ou des véhicules, ou des biens incorporels comme des licences et des brevets. Les biens comme les marchandises, les matériaux ou les matières premières destinés à la vente, à l’utilisation ou à la transformation et qui ne se trouvent donc dans la société que temporairement sont comptabilisés dans le capital d’exploitation.
Les investissements qu’on veut financer partiellement ou entièrement par des apports externes doivent s’accompagner dans le plan d’investissement des amortissements et des intérêts.
- Frais de création/dépenses exceptionnelles dans la phase de démarrage
- cautions de location
- conseil juridique
- conseil fiscal
- conseil d’entreprise
- enregistrement de la société
- développement d’une identité visuelle
- publicité de lancement
- création d’un site Internet
- fête d’inauguration
- information commerciale
- inscriptions/autorisations
- inscription au registre du commerce
- notaire
- réserves pour phase de démarrage, investissements ultérieurs et imprévus
- Immobilisations
- brevets, licences et franchises
- immobilier (terrains et bâtiments), y compris frais accessoires
- installations industrielles, machines, outillage
- équipements d’exploitation et de gestion
- équipements de communication (téléphone, ordinateurs, etc.)
- logiciels
- véhicules
- Capital d’exploitation
- stocks de matériaux et de produits
- matières premières, produits auxiliaires et de fonctionnement
- Amortissements et intérêts
- intérêts de prêts de création/crédits bancaires
- amortissements
Le plan d’investissement correspond au total de l’ensemble des éléments mentionnés ci-dessus. Le montant total du plan d’investissement indique le montant des capitaux qui sont nécessaires dans la phase de démarrage de l’investissement pour la réalisation du projet.
Il faut veiller à ce qu’aux différents postes correspondent des offres concrètes. C’est la seule façon de s’assurer de ce que les montants prévus soient parfaitement justifiés.