La qualité de commerçant peut être obtenue pour les personnes physiques comme les personnes morales. L’importance est pointée sur le fait qu’il doit y avoir acte de commerce et que cela doit constituer une profession habituelle, comme le souligne l’article du Code de Commerce précédemment cité. Hors secteur d’activité spécifiques (comme celui de la santé), il n’est pas obligatoire de disposer d’un diplôme pour devenir commerçant.
Cette qualité pouvant être obtenue relativement facilement, il est donc plus simple d’étudier les cas où elle ne peut être obtenue. On notera tout d’abord le cas des mineurs non émancipés. Les mineurs émancipés peuvent obtenir la qualité de commerçant sur autorisation du juge des tutelles ou du président du tribunal judiciaire (Article L121-2 entré en vigueur le 1er janvier 2020). Les conjoints de commerçants ne peuvent quant à eux obtenir le statut qu’en exerçant eux-mêmes une activité commerciale distincte (article L121-3).
De manière générale, il est impératif d’avoir la qualité civile. Cela signifie que toutes les personnes majeures ne peuvent pas nécessairement obtenir la qualité de commerçant. Les majeurs sous curatelle ou sous tutelle en sont un exemple, certaines personnes condamnées peuvent également se voir interdire cette qualité.
Le fait d’échanger de l’argent ou de disposer d’une clientèle n’implique pas obligatoirement que l’une des parties prenantes a la qualité de commerçant. Les fonctionnaires et de nombreux corps de métiers dans le domaine de la sécurité ne peuvent en effet être mis dans cette catégorie. De même, les scientifiques, artistes, enseignants répondent à des dynamiques complétement différentes. Dans le secteur de la santé aussi, les médecins n’endossent pas le rôle de commerçant pour des raisons que l’on comprend. Les avocats, quant à eux, relèvent du droit des affaires.
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