Calcul de l’amortissement : trois exemples pour y voir plus clair
Comment calculer l’amortissement ? Cette question est d’une grande importance pour les entreprises. Vous pouvez amortir les pertes de valeur de vos actifs de différentes manières, et les montants d’amortissement diffèrent également selon la méthode utilisée. Nous vous expliquons comment calculer votre amortissement et vous présentons les formules de calcul de l’amortissement les plus courantes.
Calculer l’amortissement : pourquoi cela a-t-il un sens ?
Les calculs suivants concernent l’amortissement des biens qui ne peuvent être utilisés que pour une période limitée dans le temps et doivent être amortis selon un plan conformément à la loi pendant cette période. La loi relative à l’impôt sur le revenu régit les conditions dans lesquelles vous pouvez réclamer ces montants à des fins fiscales sous la forme d’une déduction pour usure (amortissement) sous forme de frais professionnels.
Pour mieux comprendre le calcul de l’amortissement, il est important de connaître ses principes fondamentaux. C’est pourquoi nous vous invitons à lire notre article dédié aux principes de l’amortissement. Voici ci-dessous un bref résumé des éléments les plus importants.
En règle générale, les actifs que vous acquérez pour votre entreprise perdent de la valeur au fil du temps en raison de l’usure. Cela s’applique aussi bien aux machines qu’aux bâtiments et équipements de bureau et, au sens figuré, aux actifs incorporels tels que les droits et les licences.
Les comptes de la société doivent refléter ces dépréciations, ce qui se fait par le biais de l’amortissement. Pour les entrepreneurs, elles ne sont pas seulement une obligation, mais aussi extrêmement utiles. Elles peuvent être déduites à titre de frais d’exploitation. Par conséquent, elles réduisent vos profits, ce qui se traduit ensuite par des économies d’impôt.
Avantage fiscal : les amortissements ne réduisent pas seulement le bénéfice, mais peuvent aussi entraîner une économie d’impôts significative. N’hésitez pas à utiliser toutes les possibilités d’amortissement possibles.
Dans le bilan de l’entreprise apparaissent les amortissements comme des diminutions du capital propre.
L’administration fiscale autorise diverses méthodes d’amortissement :
- L’amortissement linéaire dans le temps
- L’amortissement dégressif en fonction du temps
- L’amortissement lié à la performance
Le cas standard est l’amortissement linéaire, c’est-à-dire l’amortissement uniforme sur la durée d’utilisation de l’actif. Dans certains cas, l’amortissement lié à la performance est possible, comme pour les véhicules par exemple, en tenant compte de leur kilométrage. L’amortissement dégressif, qui permet de déduire des montants décroissants sur la durée de vie utile d’une immobilisation, n’est plus autorisé en France pour les biens acquis depuis 2020, sauf exceptions spécifiques comme certains équipements liés à la transition énergétique. Cette méthode reste toutefois applicable aux biens acquis avant cette date. Pour les nouveaux investissements, les entreprises doivent généralement opter pour l’amortissement linéaire, sauf si d’autres dispositifs spécifiques s’appliquent.
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Calculer l’amortissement : exemples et conseils
Si vous souhaitez calculer l’amortissement d’une immobilisation, vous avez besoin de trois valeurs : sa date d’acquisition, sa valeur d’acquisition et sa durée d’utilisation dans les exercices comptables.
Calcul de l’amortissement linéaire : voici comment faire
Dans le cas d’un amortissement linéaire, les coûts d’acquisition ou de production sont répartis de manière égale sur les années d’utilisation. Pour ce faire, diviser ce montant par le nombre d’années d’utilisation et amortir cette fraction chaque année à partir de la deuxième année d’utilisation. À la fin, il peut rester une valeur résiduelle. Dans la première année d’utilisation, cela dépend du mois d’achat : vous pouvez réclamer une partie correspondante du montant annuel pour cette année.
L’année de l’acquisition, seul le montant de l’amortissement correspondant aux mois d’utilisation peut être déduit.
Pour la comptabilité des immobilisations, il est d’usage de laisser une valeur de rappel de 1 € si l’immobilisation reste en service après la durée d’utilisation estimée.
Supposons que vous achetiez un ordinateur portable en juin pour 900 € net. Comme ce montant est supérieur à la limite des biens de moindre valeur (à moins que vous n’utilisiez la méthode des postes collectifs), l’amortissement est calculé selon la méthode linéaire. Selon le tableau d’amortissement, la durée de vie utile d’un ordinateur portable est de trois ans. Vous amortissez donc 33,3 % pour chaque année complète, mais pas pour la première et la dernière année.
Tout d’abord, nous voulons calculer le montant annuel de l’amortissement linéaire. La formule de calcul est la suivante :
Valeur d’acquisition/durée d’utilisation = montant de l’amortissement 900 €/3 ans= 300 € par an
Année 1 : vous avez acheté l’ordinateur portable en juin : à la fin de l’année, vous ne l’avez utilisé que pendant sept mois. Par conséquent, vous ne pouvez amortir que 7/12ème du montant annuel, soit 175 au lieu de 300 €.
Années 2 et 3 : au cours de ces années, vous amortissez simplement 33,3 %, soit 300 € par an.
Année 4 : pour cette année, il reste un solde de :
900 - 175 - 300 - 300 = 125 €
Soit 125 € restant après amortissement. Si vous continuez à utiliser votre ordinateur portable, vous ne pouvez déduire que 124 € au lieu de 125 € et laisser une valeur de rappel de 1 €.
Votre ordinateur portable est désormais entièrement amorti auprès de l’administration fiscale.
Il existe d’autres méthodes d’amortissement que l’amortissement simple. Dans ce cas, un conseiller fiscal peut vous apporter une aide précieuse. Un bon logiciel de comptabilité peut également vous aider, vous faire gagner du temps et alléger votre charge de travail.
Amortissement basé sur les performances : exemple et explication
Ce type d’amortissement peut être utilisé pour les immobilisations dont la production n’est pas utilisée en permanence. Ceci vous permet de mieux prendre en compte l’usure réelle d’une immobilisation. Dans ce cas, les montants de l’amortissement à déduire de l’impôt ne dépendent pas du temps, mais des performances.
Par exemple, vous achetez un camion d’une valeur de 120 000 € pour votre entreprise. La durée de vie totale du véhicule est de 300 000 kilomètres. Sur la base de ces chiffres, un montant d’amortissement de 0,40 € par kilomètre est calculé (120 000/300 000). Désormais, pour chaque année, le nombre de kilomètres réellement parcourus est utilisé pour calculer le montant de l’amortissement annuel. Supposons que vous ayez parcouru 30 000 kilomètres la première année. Ceci se traduit par l’amortissement basé sur les performances pour l’exercice suivant :
30 000 kilomètres x 0,40 € = 12 000 €
Dans les années suivantes, procédez de la même manière jusqu’à ce que la performance totale de 300 000 kilomètres soit atteinte.
Si vous souhaitez utiliser l’amortissement basé sur les performances, vous devez prouver la production annuelle de votre bien, qu’il s’agisse d’une machine ou d’un camion. Il y a des compteurs d’heures d’exploitation pour les machines et un compteur de kilométrage pour les véhicules.
Comment appliquer la méthode de l’amortissement dégressif ?
Comme l’amortissement linéaire et l’amortissement basé sur les performances, l’amortissement dégressif est aussi inclus dans la catégorie des amortissements planifiés. En cas d’amortissement dégressif, les montants de l’amortissement sont continuellement réduits sur la durée d’utilisation. Des montants plus élevés sont donc amortis au cours des premières années d’utilisation.
L’approbation fiscale de la méthode d’amortissement dégressif est principalement considérée comme un moyen de promouvoir l’économie. Elle libère les fonds dans l’entreprise dans un délai plus court afin qu’elle puisse rapidement réinvestir à nouveau.
La méthode d’amortissement dégressif permise aux fins de l’impôt est la méthode d’amortissement dégressif géométrique, également connue sous le nom d’amortissement à la valeur comptable. Le même pourcentage de la valeur comptable actuelle de l’immobilisation est toujours amorti (par exemple, 30 %). Une autre méthode est l’amortissement arithmétique dégressif, dans laquelle les montants de l’amortissement sont déterminés à l’aide d’une série décroissante de nombres.
La formule de l’amortissement de la valeur comptable est la suivante :
Valeur comptable de l’exercice précédent x taux d’amortissement = montant de l’amortissement
Le taux d’amortissement est exprimé en pourcentage. Dans l’année d’acquisition, vous prenez simplement les coûts d’acquisition ou de production vous-même.
Par exemple, vous achetez une machine pour votre entreprise pour 100 000 €. Selon le tableau d’amortissement, la durée d’utilisation est de dix ans. Le taux d’amortissement devrait être de 20 %. Ici aussi, la règle veut que l’année d’acquisition ne soit que partiellement reconnue, selon le mois d’acquisition. Dans notre exemple, l’achat doit avoir lieu en janvier pour des raisons de simplicité.
Année 1 : montant de l’amortissement : 20 % de 100 000 € = 20 000 €, valeur comptable restante : 80 000 €.
Année 2 : montant de l’amortissement : 20 % de 80 000 € = 16 000 €, valeur comptable restante : 64 000 €.
Année 3 : montant de l’amortissement : 20 % de 64 000 € = 12 800 €, valeur comptable restante : 51 200 €.
Année 4 : montant de l’amortissement : 20 % de 51 200 € = 10 240 €, valeur comptable restante : 40 960 €.
Et ainsi de suite.
Cependant, il y a une particularité : avec cette méthode d’amortissement, vous n’obtiendrez jamais un amortissement complet jusqu’à zéro. Une solution consiste à passer à l’amortissement linéaire. Le bon moment pour ce faire est lorsque le montant de l’amortissement linéaire est supérieur à celui de l’amortissement dégressif.
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Calcul et réglementation
Outre l’amortissement commercial et fiscal, de nombreuses entreprises utilisent ce qu’on appelle l’amortissement imputé. Il n’est utilisé que pour les calculs internes de l’entreprise et n’est pas réglementé par la loi. Cela signifie que l’amortissement imputé n’est pas inclus dans la comptabilité.
L’amortissement imputé et l’amortissement selon le droit commercial ou le droit fiscal peuvent être très différents. Dans l’amortissement analytique, par exemple, la valeur de remplacement et non la valeur d’acquisition des immobilisations est souvent utilisée comme base. Ceci n’est pas autorisé pour l’amortissement en vertu du droit commercial et fiscal.
Veuillez prendre connaissance des mentions légales en vigueur sur cet article.