Un système de fichiers distribué s’avère uniquement pertinent lorsque plusieurs ordinateurs sont connectés entre eux. La documentation de GlusterFS indique qu’un minimum de trois serveurs est nécessaire. Le terme « serveur » ne doit toutefois pas être interprété littéralement. Il est possible d’intégrer presque n’importe quelle forme de matériel physique ou émulé ce qui inclut n’importe quel ordinateur, mais aussi des machines virtuelles. Cela s’avère particulièrement avantageux en termes de flexibilité.
Les serveurs intégrés fonctionnent comme des nodes (nœuds) qui se connectent via le réseau TCP/IP. Les appareils intégrés forment un Trusted Pool, c’est-à-dire une grappe de serveurs fiables. Ils mettent à disposition leur mémoire sous la forme de bricks (blocs). Ces bricks permettent finalement de former des volumes (disques) qui pourront ensuite être intégrés et utilisés comme des supports de données normaux. Les ordinateurs accédant sont appelés clients. Un PC peut aussi bien être serveur que client.
La particularité de ce système réside dans son immense modularité. Il est possible d’ajouter a posteriori un nombre illimité de nodes et de bricks. Ceci permet d’adapter constamment la taille de l’espace de stockage aux exigences. La taille maximale de la mémoire chargée de la gestion est de plusieurs pétaoctets.
Par ailleurs, GlusterFS garantit une certaine fiabilité grâce à la redondance. Le risque de panne est d’une part réparti entre plusieurs systèmes qui peuvent également être séparés physiquement. D’autre part, il est possible de mettre en place des grappes RAID. Contrairement au volume distribué, qui est présent par défaut, il est nécessaire de créer un volume dupliqué à cet effet. Celui-ci enregistre chaque fichier en double et correspond à un RAID Mirror.