Un HDD se différencie d’un SSD par ses disques magnétiques tournant, répartis en pistes et en zones. Ce disque dur comporte une tête de lecture/écriture, qui se déplace sur le disque magnétique en rotation. Les informations à stocker sont inscrites sur le disque par magnétisation. Les différentes sections polarisées sont relues par la tête de lecture/écriture.
Pour simplifier, le processus de lecture s’apparente à la lecture d’un vinyle sur une platine : lorsqu’un titre est sélectionné sur l’index (la couverture du disque), la tête de lecture (le diamant) se place dans l’espace identifiable entre deux titres (le sillon) sur le disque, puis détecte les données (ici, la musique). Si l’on souhaite écouter un autre titre, il faut repartir à zéro. Sur le HDD, une interface et une prise standardisée assurent la communication avec le système de l’ordinateur. Le contrôleur interne du HDD déplace la tête de lecture/écriture jusqu’à la section demandée sur le plateau de stockage polarisé. Les données restent inscrites sur le plateau magnétique du HDD même lorsque celui-ci est hors tension.
Contrairement au SSD, l’architecture du HDD requiert une mécanique de haute précision. Le plateau de stockage magnétique est placé dans une position bien précise, entraîné par moteur électrique pour effectuer un nombre défini de rotations, allant de 5 400 à 15 000 tours par minute (cette dernière valeur concerne les ordinateurs hautes performances et les serveurs). La tête de lecture/écriture est actionnée par une force motrice séparée puis abaissée dans la position souhaitée. Cette opération exige elle aussi une grande précision, car les pistes de données sur le plateau mesurent à peine 75 nanomètres de large. La tête « flotte » sur le courant d’air provoqué par la rotation, à 25 nanomètres au-dessus du plateau magnétique. À titre de comparaison, un cheveu humain a un diamètre de 300 nanomètres. Si la tête de lecture/écriture et le disque se touchent, c’est l’atterrissage de tête tant redouté, qui entraîne une perte de données.
HDD et SSD présentent une différence non négligeable : le SSD ne comporte plus aucune pièce mécanique mobile, ni plateau magnétique tournant, ni tête de lecture/écriture. Les données sont stockées sur des cellules semi-conductrices. Pour y parvenir, le système s’appuie sur les propriétés d’un semi-conducteur (Solid State), capable de conserver un statut de chargement (c’est-à-dire d’enregistrement) établi à un moment donné. La répartition des informations à enregistrer sur plusieurs millions de cellules semi-conductrices est assurée par un contrôleur, qui « empile » les données en respectant certaines conditions et, au besoin, ou en cas de cellule potentiellement défectueuse, déplace les données. L’absence de pièce à actionner électriquement permet aussi au SSD de se démarquer du HDD par sa consommation électrique moindre. Par ailleurs, il est aussi plus léger et plus compact.