La deuxième Directive européenne sur les paiements a déjà été introduite le 14 septembre 2019. Cependant, la date limite pour la mise en œuvre complète de toutes les exigences est en 2021. Mais l’histoire de l’authentification forte des clients remonte à plus loin encore.
La Directive européenne s’appuie sur trois domaines clés de la législation de 2007. À l’époque, tout comme aujourd’hui, l’Union européenne traitait de ces problématiques :
- Renforcer les droits des consommateurs dans les opérations de paiement
- Créer des conditions égales pour tous en réglementant l’accès des tiers aux informations sur les comptes.
- Améliorer la sécurité pour l’ensemble des parties
Ces aspects ont été intégrés dans la première édition de la Directive sur les services de paiement (DSP). Toutefois, depuis son introduction, les progrès technologiques dans les opérations de paiement ont continué à se développer à un rythme effréné : le nombre de services de paiement en ligne et de fournisseurs tiers (ou TPP pour Third-Party-Providers), a également augmenté, offrant aux acheteurs des moyens entièrement nouveaux de payer facilement et rapidement. De plus, cela a permis aux vendeurs d’accéder aux informations personnelles sur les comptes des clients.
Toutefois, cela a également laissé l’accès aux comptes des consommateurs ouvert, entraînant un risque accru pour la sécurité. La réponse a rapidement pris la forme de lois claires réglementant les modalités d’accès des TPP et des prestataires de services de paiement aux comptes des clients.
Strong Customer Authentication est désormais la prochaine étape pour réduire la fraude dans les transactions en ligne. Cette technologie sera utilisée pour toutes les transactions financières effectuées dans l’UE. La loi prend effet dès que le prestataire de services de paiement de l’entreprise, la banque ou le fournisseur de cartes du donneur d’ordre est basé dans l’Espace économique européen (EEE). Ainsi, même pour les entreprises en ligne dont le siège social est situé hors Europe, les transactions peuvent être soumises à une authentification forte du client, à condition que le paiement soit effectué par une banque de l’Espace économique européen, par exemple.
Il s’agit d’une loi européenne qui affecte également les prestataires basés en dehors de l’EEE : c’est pourquoi les nouvelles exigences en matière d’authentification des paiements en ligne sont si complexes à mettre en place. Les prestataires de services de paiement ont donc déjà demandé à plusieurs reprises un délai dans la mise en œuvre de la DSP2-SCA. Il n’y a à l’heure actuelle aucun échéancier concret.