La société Nu Dot Co était le seul candidat défavorable à une enchère privée. Dans ce cas de figure, la procédure de dernier recours pour les enchères privées prévoit qu’une somme identique au montant versé par l’acquéreur du gTLD est redistribuée équitablement par la suite entre les autres candidats, en guise de compensation (qui aurait donc été à hauteur de 135 millions de dollars).
Comme il y a eu des désaccords entre les candidats, la somme de la compensation est revenue en totalité à l’ICANN.
Les deux sociétés candidates Donuts et Radix ont décidé d’enclencher une procédure d’appel, dans l’espoir de retarder la vente aux enchères. Le recours en justice devant les tribunaux californiens était basé sur des soupçons concernant Nu Dot Co qui aurait collaboré avec l’entreprise américaine Verisign (qui est déjà propriétaire des extensions .net et .com). Nu Dot Co est soupçonné d’être une société vitrine et un des associés de l’entreprise l’aurait quitté pour Verisign afin de financer l’acquisition du .web.
Le recours à la voie juridique a été refusé par l’ICANN en l’espace de quatre jours seulement, bien que ce type de procédures prenne habituellement des mois. La société Donuts est, entre autres, propriétaire et gestionnaire des nouvelles extensions .business et .company. L’entreprise reproche avant tout à l’ICANN d’avoir enfreint sa propre politique d’entreprise et d’avoir fait preuve de concurrence déloyale, arguments qui n’ont pas été retenus par le tribunal californien.