L’Internet des objets permet d’optimiser toutes les phases de fabrication d’un produit. En outre, elle pourrait perfectionner tous les services impliqués, du développement de produits et de la commercialisation à la livraison et au recyclage. En outre, les machines en réseau et à l’auto-apprentissage permettent de mieux répondre aux besoins individuels des clients. Pour fabriquer des produits personnalisés, il n’est pas nécessaire d’effectuer à chaque fois un contrôle humain ou une transformation de l’installation. Adidas produit déjà des chaussures de sport personnalisées de cette manière.
L’Internet des objets offre également un potentiel dans le domaine du marketing. Par exemple, le secteur du commerce de détail bénéficie du ciblage géo référencé. Les soi-disant iBeacons envoient des signaux aux smartphones qui informent sur les offres spéciales ou guident les acheteurs de produits biologiques directement vers les offres correspondantes. Les distributeurs automatiques de boissons sur Internet sont en mesure de signaler les postes vacants ou les dommages. Si les capteurs mesurent les températures estivales, les prix des boissons peuvent être ajustés automatiquement en fonction de l’augmentation prévue de la demande.
Un autre exemple est celui des bouteilles intelligentes du fabricant de whisky Johnnie Walker. Ce dernier a développé des bouteilles qui communiquent avec le téléphone mobile du client via NFC (Near Field Communication). Des capteurs fixés sur l’étiquette du goulot de la bouteille recueillent des informations. De cette façon, l’entreprise peut suivre la chaîne d’approvisionnement et l’ensemble du parcours du client. Les capteurs enregistrent si la bouteille est fermée ou si elle a été ouverte. En fonction de ces informations, l’acheteur reçoit des informations sur les produits ou des conseils pour une consommation agréable via son téléphone portable. Cela crée une incitation supplémentaire à l’achat et améliore l’expérience du produit. Les éléments en réseau sont donc capables de collecter des données et de les relier les uns aux autres tout au long du cycle de vie du produit. En tenant compte des données des consommateurs obtenues, ils peuvent transmettre desmessages publicitaires appropriés.
Le potentiel économique de l’Internet des objets est donc énorme. Selon une étude de McKinsey, l’IoT en 2025 devrait apporter environ 11,1 trillions de dollars US à l’économie.
Cependant, l’industrie 4.0 est également associée à certains risques : un réseautage complet offre aux pirates de nombreux points d’attaque et augmente le risque de violation de la protection des données et d’espionnage industriel. Si les processus de production et de maintenance sont délégués aux machines, cela remplace le travail humain. Et cela ne s’applique pas seulement aux emplois monotones et dangereux mais aussi aux emplois qui sont actuellement utilisés par de nombreuses personnes pour gagner leur vie.
Cependant, les experts ne s’entendent toujours pas sur les domaines dans lesquels l’IoT va changer le monde du travail et dans quelle mesure. D’une part, la numérisation crée de nouveaux emplois et les appareils intelligents sont susceptibles d’être utilisés dans de nombreux domaines uniquement comme assistant humain. D’autre part, certains économistes s’attendent à ce que l’industrie 4.0 aille de pair avec une rationalisation globale de l’emploi. Andrew (MIT), suppose, par exemple, que d’ici le milieu du siècle, environ la moitié des emplois auront été supprimés. Une étude de l’Université d’Oxford arrive à une conclusion similaire.