.sucks : une extension qui irrite
L’expression argotique anglaise « it sucks » est l’équivalent en français de « ça craint ». Le registrar Vox Populi voit dans l’extension .sucks la possibilité pour une entreprise d’instaurer un dialogue entre elle, ses clients et ses consommateurs. Les propriétaires de marques sont quant à eux plus sceptiques et craignent que celle-ci ne laisse la porte ouverte aux propos diffamatoires et essayent de contrecarrer ce type de publication en enregistrant d’autres extensions de manière préventive.
Mais .sucks n’est pas la seule extension dans ce cas-là. La chanteuse américaine Taylor Swift a dû réserver l’extension .sucks (taylorswift.sucks) mais aussi .porn à son nomafin de protéger sa réputation. Les critiques accusent les porteurs de ces extensions de domaines d’extorsion pure à cause de la somme exorbitante demandée à l’enregistrement.
Pourquoi les enregistrements préventifs sont-ils inutiles
Les extensions de domaines tels que .sucks, .wtf et .porn sont problématiques seulement si elles sont accolées à des noms de marque voire de personnalités. Le site Internet www.monday.sucksest tout à fait possible tandis quewww.nom-de-marque.sucksporte atteinte au droit des marques.
Cependant, il ne suffit pas d’enregistrer cette adresse URL soi-même pour protéger ses droits sur une marque. L’ICANN met deux procédures à disposition pour empêcher les enregistrements d’extensions non permises : le Trademark Clearinghouse et le Uniform Rapid Suspension (URS). Trademark Clearinghouse sert de base de données centrale pour de dépôt de marques. Dès qu’une demande de domaine de premier ou de deuxième niveau est faite, l’ayant droit en est informé. Uniform Rapid Suspension peut quant à lui faire en sorte d’obtenir la suspension d’une adresse URL qui serait utilisée de mauvaise foi.